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ACTU VÉLO
Rapport « Barbe » sur les violences routières, une grande absente : La vitesse !
Après l’émotion causée par le meurtre de Paul Varry, le 15 octobre 2024 à Paris et la mobilisation qui y a fait suite, le Gouvernement a confié à Monsieur Emmanuel Barbe, inspecteur général de l’administration, une mission « contre les violences, protéger tous les usagers de la route ». Ce rapport (que vous pourrez découvrir fait un certain nombre de constats et de recommandations. Télécharger le rapport. La lecture des 40 recommandations faites par le rapporteur aux différents ministères concernés (principalement celui en charge des transports et celui de l’Intérieur) est intéressante. Parmi elles 18 recommandations ont été retenues comme prioritaires, au sens où les ministères concernés devront les examiner « en priorité ». Deux à notre sens sont de grande importance :         La recommandation n°25 qui propose de modifier la règle du dépassement en prévoyant que, sur une route disposant d’au moins deux voies, bidirectionnelle ou non, le véhicule à moteur doit franchir complètement la ligne médiane pour dépasser les usagers… Ce serait d’autant plus intéressant que trop d’automobilistes ne franchissent même pas d’une roue la ligne médiane pour doubler un vélo. Entourée d’un gros travail de communication cette mesure, si elle devait être prise, serait effectivement une grande avancée pour la sécurité des cyclistes ! A suivre de très près. La recommandation n°21 qui propose d’introduire dans le Code de l’environnement une obligation de mettre au point un aménagement cyclable en cas de création ou de rénovation d’une voie interurbaine, en permettant, le cas échéant, au gestionnaire de prévoir des itinéraires alternatifs ou de prendre en compte ceux qui existent… Proposition a priori intéressante mais dont la deuxième partie mérite d’être précisée tant elle semble être là pour ouvrit la porte aux dérogations à ce qui ne serait plus une obligation… A suivre de très très près…  Nous vous laissons découvrir (et commenter) les autres propositions (prioritaires ou non). Nous tenons à souligner que la limitation de la vitesse hors agglomération est la grande absente de ce rapport, bien que cela ait été proposé par plusieurs associations. Mais il y a eu un veto, y compris sur le retour à la vitesse maximum de 80 km/h. Pas une proposition (même non prioritaire !) pour mesurer les effets de la limitation de vitesse sur les violences routières, sur la fréquentation par les cyclistes de certains axes, etc. Enfin nous avons le net sentiment que c’est la seule circulation des cyclistes dans les villes (grandes) qui a structuré le rapport. Pas une proposition sur la circulation sur les petites routes étroites, avec faible visibilité parfois, sur l’absence de signalisation rappelant aux automobilistes qu’ils ne sont pas seuls sur leur axe. Et ce, alors que le rapport constate (page 22 qu’ « encore plus de la moitié des cyclistes tués l’est sur des routes hors agglomération, ce qui est le reflet de vitesses plus élevées tant des cyclistes que des antagonistes motorisés ». Donc la majorité des cyclistes tués le sont en rase campagne, mais zéro proposition, on pédale sur la tête !
Sophie POUILLY | le 12/05/2025
ACTU VÉLO
L'AF3V associée à l'amélioration de l'offre cyclotouristique en Occitanie
En mars 2024, à Narbonne ont eu lieu les 5e Journées des Mobilités Actives organisées par la région Occitanie. A la fin de la journée, le Vice-Président Jean-Luc Gibelin a annoncé qu'il y aurait des avancées en matière de cyclotourisme pour l'été 2025. Suite à cette annonce, un groupe de travail a été constitué, rassemblant des fonctionnaires régionaux de différents services, des représentants du Cluster Vélo Vallée (un groupement d'entreprises) et des représentants de l'AF3V. (Armand Portaz, Julien Savary et Joël Brich). Le tout animé par une consultante spécialisée dans la mobilité : Célia Corneil. Le groupe de travail avait pour but de faire émerger des idées qui pouvaient être mises en oeuvre rapidement. Les techniques d'animation mises en oeuvre ont permis une interaction optimale entre des participants qui ne se connaissaient pas ou peu. Une première session a permis de découvrir les enjeux et de définir un certain nombre de sujets sur lesquels travailler. Une deuxième session a permis de développer des idées, en s'inspirant d'exemples à l'étranger ou dans d’autres régions Une troisième session a permis d'affiner et de challenger des solutions Entre chacune des sessions, les services régionaux ont beaucoup travaillé pour que les sessions du groupe de travail soient le plus productives possibles. La méthode a permis d'aboutir à beaucoup plus de solutions qu'on n'aurait pu espérer initialement. Elle est présentée sur cette page. En résumé : Créer une page Vélo sur le site des TER régionaux, pour faciliter l'organisation du voyage à vélo Rendre accessible l'information sur l'emport des vélos dans les lignes de cars Augmenter le nombre d'emplacements vélo (de 2 à 11) sur un train touristique sur la ligne Toulouse-Figeac-Aurillac durant les mois de juillet et août Proposer des offres partenaires, permettant la location de vélos à prix réduit, sur présentation d'un billet TER Création d'un billet combiné Train+location de vélo sur la véloroute du Canal du Midi (entre Toulouse et Carcassonne) et sur la Via Rhôna entre Sète et Avignon Amélioration de la promotion de l'offre cyclotouristique à travers des partenariats Ce groupe de travail a permis de réaliser des choses que les participants pensaient irréalisables au départ et donné confiance dans la possibilité d'aller encore plus loin pour répondre au défi de répondre toujours mieux aux besoins des cyclovoyageurs.
Sophie POUILLY | le 06/05/2025
ACTU VÉLO
Que deviennent les "nouvelles voies vertes" de la Manche ?
La création de “nouvelles voies vertes” avait mis le département de la Manche en lumière lors de leurs lancements fin 2023. Nous avions publié un article sur ce sujet en alertant sur l’appellation, tout en soutenant l’initiative : https://www.af3v.org/des-departementales-declassees-et-requalifiees-en-voies-vertes-dans-la-manche/ Un premier article paru récemment se fait écho de la situation des deux premières requalifications : Manche. Sans aide du Département, les voies vertes peinent à séduire les communes L'expérimentation à Saint-Sauveur-Villages a été plutôt bien accueillie. La municipalité reste convaincue que des aménagements sur des routes déjà existantes reste la bonne route à suivre. En revanche, à Dragey-Ronthon, la voie verte n’est plus. Le conseil municipal a acté son abandon fin février. À Dragey-Ronthon, pourquoi la première route transformée en voie verte de la Manche disparaît Comme pour toute expérimentation, on peut déjà tirer les premiers enseignements avec des points positifs (s’appuyer sur l’existant permet d’aller vite) et des points négatifs (l’utilisation par des non-riverains des 2 voies requalifiées). Une réflexion globale et une concertation avec les élus locaux, les habitants et les associations pourraient sans doute permettre de relancer le processus, en gardant à l’esprit ce qui a fonctionné ou pas dans ces 2 expérimentations. Ce sujet sera abordé lors de notre colloque du 16 septembre 2025 à Rouen dont le thème principal portera sur la manière dont certaines collectivités ont déployé des réseaux cyclables locaux en s’appuyant sur le réseau viaire existant. Ce sujet sera abordé lors de notre colloque du 16 septembre 2025 à Rouen. Nul doute que les collectivités pourront y piocher des idées et échanger sur les bonnes pratiques.
Sophie POUILLY | le 06/05/2025
ACTU VÉLO
La réalité diverse du vélo à la campagne, derrière les clichés de grands sportifs ou de néo-ruraux militants
Article issu de Theconversation.com du 17 avril 2025 Jadis omniprésent dans la ruralité, le vélo hors la ville a du mal à s’implanter dans nos imaginaires. Qui sont donc les cyclistes des routes de campagne ? Pas seulement des sportifs ou des néo-ruraux montre une nouvelle recherche, qui pointe également le fort potentiel cyclable de nos campagnes. Mais qui sont donc les cyclistes s’aventurant sur les routes de campagne ? Les forçats du Tour de France, évidemment ! Et les touristes, de plus en plus nombreux à sillonner les véloroutes. Ces images s’imposent instantanément. Mais lorsque l’on pense aux déplacements du quotidien, l’imaginaire se grippe. Y a-t-il seulement des cyclistes « de tous les jours » dans le rural, en dehors de stakhanovistes de la petite reine ou de militants convaincus ? Une pratique rurale longtemps en perte de vitesse Pédaler dans les territoires ruraux n’est certes pas une évidence. Le vélo était pourtant omniprésent dans les villages jusque dans les années 1970. Depuis, sa présence n’a fait que s’étioler. S’il est difficile d’obtenir des données aussi précises que pour les métropoles, les chiffres généraux sur la fréquentation vélo tendent à montrer que la dynamique peine à s’inverser. Alors qu’en ville, le vélo, pratique et rapide, représente un avantage comparatif vis-à-vis de la voiture, les contraintes rencontrées dans les territoires ruraux semblent barrer la voie à la bicyclette. Le territoire y est en effet organisé par et pour la voiture : non seulement les ruraux parcourent au quotidien des distances deux fois plus importantes qu’en ville, mais les routes comme l’urbanisme des bourgs sont pensés pour l’automobile. De fait, 80 % des déplacements s’y effectuent en voiture. Les ruraux sont ainsi pris en étau par un modèle fondé sur l’automobile, à la fois préjudiciable écologiquement et excluant socialement, mais nécessaire pour pouvoir habiter ces territoires. Près de la moitié des trajets font moins de 5 km Pourtant, il existe un potentiel cyclable dans le rural, où près de la moitié des trajets concernent des distances de moins de 5 km. De fait, les observations et la soixantaine d’entretiens menés dans trois territoires ruraux, le Puy-de-Dôme, la Saône-et-Loire et l’Ardèche, dans le cadre de ma thèse de géographie, montrent qu’il y a bel et bien des cyclistes dans le rural, utilisant leur vélo pour aller au travail, faire les courses ou tout autre activité du quotidien. Croisés sur les marchés, dans les cafés ou dans des associations pro-vélo, les profils rencontrés sont variés : autant d’hommes que de femmes, des retraités, des cadres comme des employés. Se pencher sur leurs pratiques et sur leurs engagements, c’est aussi s’intéresser à la complexité des territoires ruraux qu’ils parcourent et aux nouvelles façons d’habiter ces espaces, au-delà des images d’Épinal. Au-delà des seuls sportifs, des manières de rendre le vélo envisageable pour le plus grand nombre L’émergence du vélo électrique (dont le nom complet demeure « vélo à assistance électrique », dit VAE) a grandement contribué à rendre les déplacements cyclistes envisageables par le plus grand nombre, tempérant les distances et les reliefs parfois prononcés. Dans des espaces ruraux souvent concernés par le vieillissement de la population, le déploiement de cette technologie n’a rien d’anodin. Le vélo électrique est d’ailleurs particulièrement valorisé par les retraités actifs. Fabrice (65 ans, retraité, Saône-et-Loire) a ainsi fait coïncider son passage à la retraite avec l’achat d’un vélo électrique et repris une pratique cycliste abandonnée depuis l’adolescence. Le vélo électrique, en modulant les efforts, permet aussi à un public plus jeune d’effectuer plus régulièrement des trajets jugés exigeants. Cet outil ne peut toutefois pas porter à lui seul l’espoir d’un développement du vélo dans le rural. D’abord, parce qu’il reste coûteux ; ensuite, parce qu’il faut le penser en regard du contexte de pratique. La sécurité et le manque d’aménagement sont souvent les premiers arguments opposés à la pratique du vélo à la campagne. De fait, certaines routes départementales s’avèrent inhospitalières pour la plupart des cyclistes. Pourtant limiter le rural à ce réseau de « grandes routes » serait oblitérer sa richesse en routes secondaires et en chemins agricoles. Ceux-ci représentent un vivier d’alternatives, ne nécessitant pas toujours d’aménagement supplémentaire, si ce n’est un effort de jalonnement et d’information de la part des collectivités. Cela peut passer par l’indication d’un itinéraire conseillé par un panneau, ou par une carte des itinéraires, parfois assortie des temps estimés pour les trajets, comme cela a été fait dans le Clunisois. La connaissance des itinéraires alternatifs permet d’envisager le rural au-delà du seul prisme automobile. Les cyclistes valorisent d’ailleurs le sentiment de découverte lié à cette façon différente de s’approprier leur territoire. Se déplacer à vélo dans le rural, ce n’est pas que faire de longues distances Au gré des stratégies mises en place par chaque cycliste, différentes stratégies se dessinent. Une part des cyclistes, souvent des hommes jeunes ayant une pratique sportive par ailleurs, affrontent de longues distances et les routes passantes sans trop d’appréhension. Mais la majorité des cyclistes rencontrés, dont les profils sont variés, roule en utilisant le réseau secondaire, évitant les situations anxiogènes, sur des distances plus courtes. Ce sont ces pratiques qui gagnent le plus à être accompagnées par des politiques publiques. Le vélo de Jeanne, septuagénaire, attaché sans trop de précaution devant un café du bourg auvergnat où elle réside depuis toujours. Peycheraud, 2022, Fourni par l'auteur Enfin, une dernière partie des enquêtés cantonne sa pratique du vélo aux centres-bourgs, n’investissant quasiment jamais l’espace interurbain. Les petites centralités constituent un maillage essentiel de l’espace rural, polarisant les services de proximité. Se déploient en leur sein de nombreux déplacements, facilement effectués à vélo. Or, ces mobilités cyclistes, loin d’être rares, sont parfois banalisées par les cyclistes eux-mêmes. Pourtant, elles participent à nourrir les sociabilités locales particulièrement valorisées par les habitants de ces territoires. Jeanne, septuagénaire et secrétaire de mairie à la retraite, rencontrée dans un petit bourg auvergnat, expliquait ainsi qu’elle habitait là « depuis toujours », se déplaçant invariablement à vélo, et que tout le monde la connaissait ainsi. Si le fait de pouvoir s’arrêter et discuter est le propre des déplacements cyclistes en général, dans les espaces ruraux, cela nourrit également un idéal de « vie villageoise ». Pédaler dans le rural, c’est donc aussi investir la proximité, tant spatiale que sociale. Choisir le vélo contre la voiture… mais aussi par plaisir La mobilité ne se définit pas seulement par ses dimensions matérielles et fonctionnelles : elle est toujours porteuse de sens et de valeurs. Dans les discours, trois justifications reviennent très régulièrement pour expliquer le choix du vélo : il est économique, écologique et bon pour la santé. Pour Madeleine (60 ans, fonctionnaire territoriale, Puy-de-Dôme).  C’est le côté économique, et aussi écologique. Je regarde les deux. Je n’ai pas plus de priorités sur l’un ou sur l’autre. » Nathanaël (42 ans, ouvrier intérimaire, Puy-de-Dôme) explique que « vendredi, je suis venu avec le vélo. C’est qu’en faire, me permet de ne plus avoir mal au genou ». Certes ces raisons se retrouvent aussi chez les cyclistes urbains. Toutefois, dans le rural, elles s’expriment tout particulièrement en référence à l’omniprésence de la voiture et à son poids dans les modes de vie. Prendre le vélo, c’est aussi faire le choix d’échapper à la norme automobile, chère et polluante, dominante dans ces territoires. Néanmoins, rares sont les cyclistes ruraux à ne pas avoir de voiture, souvent perçue comme une nécessité. Le vélo doit ainsi trouver sa place dans des organisations quotidiennes plus ou moins remaniées. Pour certains, le vélo n’est qu’une mobilité adjuvante, seulement utilisé lorsque les conditions sont jugées favorables : une météo clémente, un temps disponible suffisant… D’autres engagent une réflexion plus radicale sur leur mode de vie, choisissant de « ralentir » et de réduire le nombre de leurs déplacements pour les effectuer essentiellement en vélo. Limiter les raisons de faire du vélo à ces justifications rationalisées serait toutefois oublier que le plaisir constitue une motivation centrale. On roule aussi et surtout pour soi. Bien sûr, cette dimension affective du vélo n’est pas l’apanage des ruraux. Néanmoins, l’environnement rural colore tout particulièrement la pratique : la relation à la nature et aux paysages est largement plébiscitée par les cyclistes rencontrés. L’une évoquera les biches croisées de bon matin, l’autre le plaisir de passer par des chemins habituellement réservés aux vététistes. Le vélo du quotidien dans le rural incarne parfaitement la porosité grandissante entre les loisirs et les activités « utilitaires » qui caractérise la société contemporaine. Le vélo à la campagne n’est pas qu’une pratique importée de la ville Si certains territoires continuent de perdre des habitants, le rural a globalement renoué avec l’attractivité résidentielle. Il serait tentant de voir dans cette dynamique démographique le vecteur de développement du vélo du quotidien dans le rural. Des néo-ruraux fraîchement arrivés importeraient ainsi leurs habitudes acquises en ville, où l’on assiste à un retour des déplacements cyclistes. Ce type de profil existe, mais n’épuise pas la diversité des trajectoires des cyclistes rencontrés. Quelques nuances méritent ainsi d’être évoquées. D’une part, jusque dans les années 1990, on pratiquait davantage le vélo dans les territoires ruraux qu’en ville. Certains cyclistes, la cinquantaine passée et ayant toujours habité le rural, ont ainsi connu une pratique ininterrompue tout au long de leur vie et roulent parfois encore avec des vélos dotés eux-mêmes d’une certaine longévité (photo 2). Yann, 71 ans, vient faire réparer son vieux Peugeot, lors d’un atelier de réparation itinérant. Peycheraud, 2022, Fourni par l'auteur D’autre part, les parcours des cyclistes croisés amènent à considérer la complexité des liens qui s’établissent entre pratiques urbaines et rurales du vélo. Les trajectoires résidentielles ne sont pas linéaires et se composent souvent d’allers-retours entre ville et campagne, ce qui colore la pratique. Mariette, retraitée de 65 ans, a par exemple grandi et appris à pédaler dans un village de Saône-et-Loire. L’acquisition d’une voiture lui fait arrêter le vélo. Elle ne le reprendra que vingt ans plus tard, arrivée à Grenoble, motivée par la dynamique cyclable de la ville. À la retraite, elle retourne dans son village d’enfance mais continue le vélo, électrique cette fois, poussée par la rencontre avec d’autres cyclistes locaux. Souvent le passage en ville, les socialisations qui s’y jouent, marquent un jalon pour la pratique du quotidien. Mais il s’inscrit dans un ensemble d’autres temps d’apprentissage et de rencontres. Le prisme du vélo permet donc d’insister sur les circulations qui s’établissent entre urbain et rural, plutôt que sur leur opposition tranchée. Il existe de multiples façons de se déplacer à vélo dans le rural, des plus banalisées aux plus engagées, en fonction des stratégies et des motivations de chacun. Elles s’inscrivent toutefois dans une organisation globale de la ruralité et des mobilités qui la constituent. L’accompagnement de ces pratiques repose donc sur la prise en compte de leur diversité, ainsi que sur une réflexion collective des transitions possibles et souhaitables dans ces territoires. Auteur : Alice Peycheraud - Doctorante en géographie, Université Lumière Lyon 2
Sophie POUILLY | le 22/04/2025
ACTU VÉLO
L'AF3V et CycloTransEurope ont jalonné les véloroutes de la capitale
Communiqué de presse du 7 avril 2025 Dimanche 6 avril, l'AF3V et CycloTransEurope ont jalonné avec des panneaux informatifs les quatre principales véloroutes qui irriguent Paris. Avec cette action, elles visent à sensibiliser la mairie de Paris à la nécessité de mettre en place une signalétique des véloroutes combinée avec celle du vélo du quotidien. Paris est desservi par de nombreuses véloroutes, mais elles sont invisibles et ne disposent pas d'une signalétique propre. Paris se veut la capitale du vélo mais en ignore une des dimensions majeures, le tourisme à vélo. Première destination touristique mondiale, Paris est desservie par plusieurs véloroutes internationales (EuroVelo 3 et London-Paris) et nationales (Seine à vélo, Véloscénie, Paris-Strasbourg, etc.). Elles font partie d'un formidable réseau cyclable national et Européen en voie de constitution qui couvre progressivement tout notre continent. Ce nouveau réseau est appelé à jouer un rôle de plus en plus important dans les déplacements touristiques des européens. Il contribuera à réduire les voyages en voiture et en avion. Il est donc essentiel que ce réseau soit mis en valeur et facile à utiliser. Le jalonnement est un des critères essentiels pour répondre à ces deux conditions. Il doit être visible et continu. Il doit s'intégrer au réseau cyclable urbain tout en s'en distinguant par son type de celui des panneaux urbains. Il s'inspirera des recommandations du guide technique JALRIC. L'AF3V et CycloTransEurope ont pris contact avec la mairie de Paris pour que cet oubli soit réparé et que les véloroutes soient intégrées à la future signalétique cyclable. La signalétique des véloroutes doit être mise en place avec celle du vélo du quotidien. Faute de réponse positive, elles ont pris l'initiative d'un jalonnement associatif des véloroutes pour sensibiliser les cyclistes franciliens et interpeller la mairie de Paris. CONTACT Chrystelle Cubaud, président de l’AF3V - ccubaud@af3v.org - 06 01 87 96 28 Erick Marchandise, administrateur de CycloTransEurope - e.marchandise@free.fr - 06 13 34 04 66 Yves Feiereisen, délégué régional Ile-de-France de l’AF3V - yves.feiereisen@netcourrier.com - 06 77 56 97 30  L'association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes (AF3V) agit pour la réalisation d'un réseau ambitieux de véloroutes et de voies vertes au bénéfice de la transition écologique, de l'inclusion sociale et de la santé. www.af3v.org CycloTransEurope agit pour la réalisation de la Scandibérique, section de l'EuroVelo 3 en France, le développement du tourisme à vélo et pour des transports écologiques. https://eurovelo3.fr
Sophie POUILLY | le 08/04/2025
ACTU VÉLO
Vaucluse: des ombrières photovoltaïques sur la ViaRhôna et une nouvelle passerelle sur la Via Venaissia. 
Sur la commune de Caderousse, est expérimenté un parc photovoltaïque linéaire composé de panneaux solaires installés au-dessus de la véloroute ViaRhôna. Porté par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), ce projet Ophelia vise à produire de l’énergie tout en préservant l’usage de la véloroute. Installées sur 900 mètres, les six structures prévues seront mises en service au mois de septembre prochain. Pour les utilisateurs de la ViaRhôna, ces ombrières offriront une protection contre le soleil et la pluie, un atout non négligeable sur cette véloroute très fréquentée, que ce soit pour les trajets quotidiens ou le cyclotourisme. Le correspondant de l'AF3V à Caderousse Frédéric Deltour, nous a transmis une photo des travaux d'installation de l'une de ces ombrières. Il a aussi photographié la toute nouvelle passerelle du Jonquier, inaugurée le 20 février 2024, en franchissement de la rivière Aygues sur la Via Venaissia à Orange. L'ancienne passerelle ayant été démontée car elle ne  présentait pas, avec un tablier de 80 cm de largeur, les caractéristiques géométriques requises pour accueillir une voie cyclable. Le nouvel ouvrage a été posé avec une réutilisation des quatre piles et des deux culées et dispose d'un  tablier métallique d'une largeur de 2,34 m pour une longueur de 94,47 m.  voir le site OTEIS  
Sophie POUILLY | le 05/03/2025
ACTU VÉLO
COP30 : On the raid again !
Après avoir parcouru 6 500 kilomètres à vélo, traversé 11 pays Guillaume, Jolein et leur équipe sont arrivés à bon port à Bakou le 11 novembre dernier, juste à temps pour l’ouverture de la COP29. Rentrer en Azerbaïdjan n’était pas gagné mais, à cœur vaillant rien d‘impossible, ils y sont parvenus. Il y ont courageusement porté les 10 propositions en faveur de l’usage du vélo pour lutter contre le réchauffement climatique. Après leur retour et un repos bien mérité, nous nous sommes retrouvés à Paris ce 8 février pour revivre en images les étapes de la grande aventure qu’a été la « COP29 Bike Ride » Nous y avons aussi évoqué l’avenir car l’aventure ne s’arrête pas là…et Guillaume non plus. Fort de ses convictions, il a bien l’intention d’aller les porter jusqu’au bout du monde, notamment à la COP30 en novembre. Seulement ce coup-ci, pas question de faire tout le trajet à vélo car l’évènement se tiendra cette année au Brésil, à Bélem et donc traverser l’Atlantique. Qu’à cela ne tienne ! On s’adaptera ! Pas l’avion bien sûr ! Le bateau, mais hélas, pas « Le Bélem ». C’est donc un projet d’une tout autre dimension qui voit le jour pour 2025, mais pas seulement sur l’étape maritime indispensable de ce raid. Cette année, l’idée est d’organiser une chaîne de cyclistes partant de plusieurs coins de l’Europe en empruntant des routes différentes, et qui se relayeront à la manière des porteurs de la flamme olympique. Tous ces chemins ne mèneront pas à Rome mais à Lisbonne, point d’embarquement pressenti pour la grande traversée. Nouveauté également : aller porter à la COP30 des engagements recueillis auprès d’élus ou de responsables dans les différents pays traversés. La préparation de ce projet est donc un beau challenge, que l’AF3V soutiendra activement. Alors…qui sait…peut-être vous aussi ferez-vous partie de cette chaîne ? En savoir plus
Sophie POUILLY | le 05/03/2025
ACTU VÉLO
Pont de Normandie - Episode #10 : La Vélomaritime rate la première marche
Le 14 février 2025, le plus grand salon sur les thèmes du vélo, du cyclotourisme et de la randonnée aux Pays-Bas, le Fiets en Wandelbeurs s'est déroulé, avec un concours pour les plus beaux itinéraires. Les résultats étaient attendus, de la Bretagne aux Hauts-de-France, en passant par la Normandie. Le salon néerlandais Fiets en Wandelbeurs décerne chaque année le titre de meilleure véloroute à l’un des 3 itinéraires européens sélectionnés et audités par des journalistes spécialisés.  Lors de la remise des prix qui a eu lieu le 14 février, c’est la Suède qui est montée sur la première marche du podium pour sa Göta kannadelen qui serpente à travers les lacs au sud-ouest de Stockholm.  Fietsroute van het Jaar-verkiezing  Comme chaque année, pour primer l’une des 3 véloroutes, 3 journalistes spécialisés parcourent au préalable l’une d’entre elles. Et chacun émet des signalements relatifs à la véloroute auditée. Ils relèvent principalement de la qualité du revêtement et du jalonnement, ainsi que de la sécurité et du confort des cyclistes sur l’itinéraire. Les dispositifs anti-accès motorisés (barrières, potelets etc.) qui entravent ou mettent en danger les cyclistes font logiquement aussi l’objet de signalements, de même que les carrefours non sécurisés. En mai 2024, c’est la journaliste spécialisée Jessica de Korte qui a parcouru l’intégralité de la Vélomaritime, de Roscoff à Dunkerque. On peut donc aisément imaginer que le Pont de Normandie, sans aménagement cyclable sécurisé, ni navette dédiée permettant une traversée sécurisée, n’a pas aidé la Vélomaritime à être primée cette année.   Cependant la mise en compétition de la partie française de l’EuroVelo 4 va promouvoir cet itinéraire qui passe à travers les sites grandioses des côtes de la Manche. En outre l’étude de fréquentation et de retombées économiques de cette véloroute vient de paraitre. Elle est à retrouver ici :  Étude de fréquentation et de retombées économiques  Une synthèse en vidéo est disponible ici :  https://youtu.be/ffhHoyej-AA?si=jXDSU2pLngRJhIKk
Sophie POUILLY | le 05/03/2025
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L'association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes est une association d'usagers qui œuvre à la création d'un réseau ambitieux et cohérent d'aménagements sécurisés, accessibles et de qualité pour les déplacements en modes actifs sur l'ensemble du territoire français.

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