5 Jours pour une Seine à vélo – Mai 2023

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Sophie POUILLY 24/05/2024 EN RÉGION

Le Collectif Vallée de la Seine à Vélo, dont l’AF3V fait partie à travers Christian Jacob délégué départemental de l’Aube et Anca Duguet référente de l’itinéraire Le Seine à Vélo en Ile-de-France, a organisé, en Mai 2023, un large événement sur le thème « Le vélo le long des fleuves ». L’évènement se déroulait en…

Le Collectif Vallée de la Seine à Vélo, dont l’AF3V fait partie à travers Christian Jacob délégué départemental de l’Aube et Anca Duguet référente de l’itinéraire Le Seine à Vélo en Ile-de-France, a organisé, en Mai 2023, un large événement sur le thème « Le vélo le long des fleuves ».

L’évènement se déroulait en deux parties. Une conférence avec plusieurs intervenants pour défendre, militer et promouvoir l’itinéraire et une randonnée militante de 4 jours. L’évènement se nommait  » 5 jours pour une Seine à Vélo, de la source à la mer »

La conférence a fait intervenir Pierre Hémon, VNF, Vélo et territoires, les acteurs locaux du tourisme et de la Seine à vélo aval. Elle a été suivie par 4 jours de randonnées sur les berges de Seine, entre Vernon, Paris, Evry, Melun et Fontainebleau.
L’objectif est de défendre la mise en œuvre de la véloroute V33 en Seine Amont, entre Paris, les sources de la Seine et Dijon.

Compte-rendu :

CONFÉRENCE

LE VELO LE LONG DES FLEUVES

DRAVEIL, 17 mai 2023

Déroulé, interventions, débats

Le fleuve est un axe idéal pour la mise en place de véloroutes. Pour beaucoup de raisons : le tracé est plat ; il est souvent vert et tranquille. En même temps il structure l’organisation humaine, les villes, les agglomérations, les transports. Plusieurs véloroutes nationales et européennes fonctionnent aujourd’hui.

La Seine à vélo commence à faire valoir son potentiel entre Paris et Le Havre, mais peine à avancer à l’amont de Paris et de son agglomération.

Depuis 2019, le Collectif « Vallée de la Seine à vélo, de la source à la mer » mène une action continue pour défricher et faire avancer la Seine à Vélo à l’amont : colloque (2019), publication de propositions précises de tracé, avec l’ambition de rejoindre la source de la Seine et Dijon (2022). Aujourd’hui, il y a besoin de passer à la vitesse supérieure, de créer une véritable gouvernance, et d’une cohérence entre l’amont et l’aval.

La conférence « Le vélo le long des fleuves » abordera les enjeux des véloroutes, leurs modes d’organisations, sous le prisme de l’avancement souhaité de la Seine à Vélo (V33) à l’amont de Paris.

En introduction, Christian Proponet (FFVélo 91) présente le Collectif et ses principales actions :

  • 2018 : Création du collectif « Vallée de la Seine à Vélo, de la source à la mer »
  • 2019 : 1er colloque du collectif à MELUN, centré sur la gouvernance
  • 2020 : Véloroute V 33 inscrite au schéma national vélo, de Paris au Havre
  • 2021 : Le schéma national prolonge la V33 jusqu’à Troyes
  • 2022 : Le collectif publie un document de 110 pages : A vélo, de Paris à la source de la Seine

La Seine, ce sont 777 km, dont 337 à l’aval et 440 à l’amont. Si la Seine à vélo existe et fonctionne globalement à l’aval, entre Paris et Le Havre / Deauville, la véloroute V33 peine à avancer à l’amont de Paris. La conférence abordera aujourd’hui les enjeux globaux des véloroutes, les enjeux nationaux, les enjeux franciliens et territoriaux.

Cadrage Ile-de-France : La Seine Amont francilienne à vélo, enjeux territoriaux

Louise Haran et Maximilian Gawlick (Institut Paris Région)

Louise Haran et Maximilian Gawlick, urbanistes de l’Institut Paris Région, présentent leur institut, la situation des aménagements cyclables en Ile-de-France et l’axe Seine avec son paysage et ses multiples usages. Les différentes fonctions du fleuve, qu’elles soient industrielles, portuaires, urbaines, écologiques, peuvent aussi être parfois contradictoires.

La Seine est un corridor écologique d’importance nationale dont la valeur environnementale est aussi un atout touristique pour le développement du vélo. La Bassée qui est une zone très précieuse du point de vue écologique doit faire preuve d’aménagements adéquats qui concilient patrimoine naturel et touristique. Mais la construction de la véloroute pourrait être un aiguillon pour le réaménagement de sites naturels dégradés. Continuité cyclable et écologique vont dans le même sens. Trois entités paysagères variées sont exposées : l’agglomération parisienne, la Seine assez boisée (Sénart, Fontainebleau…), la Bassée.

Ils rappellent l’apport de l’expertise de l’Institut dans la mise en œuvre des différents schémas cyclables régionaux. Ils notent l‘augmentation des aménagements cyclables dans la région mais aussi leur discontinuité. L’Institut a aussi participé aux études sur la Seine à vélo en aval de Paris. En Seine amont, le corridor écologique est à protéger et à restaurer, les berges sont souvent à renaturer ; le potentiel touristique est important (patrimoine industriel comme les grands moulins de Corbeil-Essonnes ou les usines Schneider à Champagne-sur-Seine, villes et villages comme Moret-sur-Loing et Saint-Mammès, Fontainebleau, les Affolantes, le château de Vaux-le-Vicomte…) et le vélo peut devenir un véritable moyen d’accès à ces sites, en lien avec les gares. L’offre d’hébergement est en revanche à conforter. La Seine est, de fait, un axe structurant pour le réseau cyclable régional, raccordé aux réseaux locaux, aux gares et polarités urbaines.

Les trois usages d’une véloroute sont les voyages à longue distance, les excursions à la journée ou le week-end et aussi les usages du quotidien. Il y a aujourd’hui de grands projets vélos comme le futur réseau Vélo Ile-de-France (VIF), anciennement RER-Vélo. Il n’y a pas de contradiction entre les deux projets. La véloroute peut porter l’aménagement qualitatif plus loin, en zone rurale, alors que le réseau VIF est limité à la zone urbaine.

Dans le débat suivant cette présentation, Benoit Carrouée (FCDE) qui représente les cyclistes sur le parcours qui suit la Seine de Paris à Corbeil revient sur la complémentarité entre les deux réseaux. Pour diverses raisons, dont notamment une plus grande densité urbaine, les élus ont opté pour la rive droite pour le réseau VIF. Il rappelle que les associations demandent un aménagement sur les deux rives. Il souligne l’importance de la rive droite plus paysagère et naturelle pour l’EuroVélo 3 et la Seine à vélo.

Christian Jacob (AF3V-Aube) mentionne la nécessité d’une inscription des véloroutes dans le Schéma directeur actuellement à l’étude. Contrairement au SDRIF en vigueur, l’actuel projet ne fait pas figurer les véloroutes.

Jordi Delepine, délégué général de l’association La Seine en partage, rappelle la multiplicité des acteurs, au-delà des collectivités et des associations : la DIRIF, VNF, Haropa, tous à associer.

Consulter la présentation de l’IPR

TABLE RONDE N° 1 :

Les véloroutes et voies vertes le long des fleuves : contextes, retombées, fréquentation, projets

Anca DUGUET (AF3V), ouvre cette table ronde et rappelle l’objectif du colloque : prendre du recul et d’avoir une vision globale des véloroutes, et de la Seine dans son ensemble. Il s’agit d’examiner comment cela se passe sur les autres véloroutes qui longent les fleuves, quels sont les acteurs impliqués, qui fait quoi et comment s’en inspirer.

Elle donne la parole aux trois intervenants pour qu’ils se présentent.

Pierre Hémon, Président de l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes (AF3V), qui regroupe les usagers et qui disposent de ce fait d’une expertise d’usage sur les longs voyages, les loisirs et les excursions, mais aussi le quotidien. Il souligne les particularités des voies vertes qui sont réservées aux usagers non motorisés comme les piétons, aux poussettes, les personnes à mobilité réduite, ce qui en fait des espaces tranquilles sans danger. Il rappelle l’action de l’AF3V en faveur des revêtements roulants.

Marie-Noëlle Riffaut, Cheffe du bureau Tourisme et Services aux usagers aux Voies navigables de France. VNF, qui intervient sur les fleuves et rivières comme sur les canaux, a pour compétence principale le fret fluvial, la gestion de l’eau pour les différents usagers. Aujourd’hui, VNF met à disposition son domaine et son patrimoine pour le développement économique et touristique local.

Rémi Salaün, chargé de mission itinérance douce et patrimoine naturel à Essonne Tourisme est référent pour la promotion et le développement des services sur les véloroutes, qu’il faut faire vivre et qu’elles soient identifiées par les habitants, dans une optique touristique.

La Via RhOna

Un axe transnational (Eurovélo 17), entouré de services, mais pas encore achevé. Une gouvernance assez structurée, et une connexion avec la Voie Bleue (V50) pour une liaison mer du Nord <> Méditerranée.

Pierre Hémon, président de l’AF3V

Pierre Hémon présente la Via Rhôna qui a une longueur de 815 km du lac Léman à la Méditerranée, répartie sur trois régions en France (AURA, Occitanie, PACA) et 300 km environ en Suisse. Elle se connecte avec la Voie Bleue à Lyon et avec la Méditerranée à vélo qui a un parcours partiel commun. 77 sites naturels sont traversés ou parfois contournés. Il y a 650 prestataires Accueil vélo, et 30 gares proches du parcours. 60% du parcours est en voie verte et 40% en voies partagées.

D’après l’étude du cabinet Inddigo, la fréquentation était de 2,8 millions en 2022 contre 1,1 million en 2017. En cinq ans, les passages ont été multipliés par 2,5. Les itinérants sont aussi en forte augmentation (183 000 cyclistes) et sont plus jeunes, avec notamment des familles avec enfants. On note un accroissement des cyclistes sportifs qui cependant sont en baisse en part modale. En flanc de saison (mai-juin/ septembre-octobre), le nombre de passages est en hausse. La part des vélos électriques est passée en cinq ans de 5 à 20 %. Globalement, il y a une baisse générale des distances avec un plus grand nombre de visites. Les étrangers représentent 25% des passages (suisses et allemands sont les plus nombreux). La moitié des personnes fait un séjour de 4 à 7 jours. Concernant les accès on note une augmentation du train et du camping-car.

Concernant la gouvernance et du financement, il y a une grande diversité d’implication des régions, départements, intercommunalités, ainsi que des acteurs du tourisme (CDT et CRT). Il faut citer la Compagnie nationale du Rhône qui gère plus de la moitié du linéaire de la véloroute, et participe au financement, notamment des passerelles au-dessus du fleuve.

Le comité de pilotage de la Via Rhôna a été découpé en trois sections pour mieux irriguer les territoires : Léman-Lyon, Lyon-Avignon et Avignon-Méditerranée. L’AF3V est présente dans chacun des trois tronçons. Un chargé de mission existe chacune des sections pour travailler à l’animation.

Consulter la présentation de Pierre Hémon

Le tourisme fluvestre

L’association tourisme fluvial + vélo et randonnée se développe. Exemples d’actions partout en France. Quel positionnement possible pour la Seine ?

Marie-Noëlle Riffaut (V.N.F)

Marie-Noëlle Riffaut cite une étude de Tourisme Bretagne montrant que le tourisme fluvial fait partie du slow tourisme et est une manière de découvrir les territoires. Le terme « tourisme fluvestre » englobe l’ensemble des activités sur l’eau ou sur les espaces terrestres pour le vélo, mais pas seulement. Ce sont des sites très riches en matière d’offre touristique.  Au niveau du bassin de la Seine, il y a une explosion des demandes des collectivités pour créer des activités autour de la voie d’eau.

Actuellement, 90 % du réseau de VNF est longé par une véloroute existante ou inscrite au schéma national des véloroutes. VNF travaille avec Vélo&Territoires depuis 2016 pour avancer en synergie sur des activités complémentaires. VNF met les chemins de halage à disposition pour assurer la continuité cyclable. Des conventions de superposition d’affectation, qui stipulent les modalités pratiques et financières, sont mises au point avec les collectivités. Au-delà du foncier, il y a aussi le patrimoine, notamment les maisons éclusières de l’hébergement, de la restauration, de la réparation de vélos, etc. L’intérêt est de mutualiser les services pour les navigants, les touristes, les locaux. Le label vélo est promu. Récemment VNF s’intègre aussi aux comités d’itinéraires, par exemple sur la Via Rhôna ou la Voie bleue. Et VNF peut aussi fournir de la donnée. L’établissement a lancé des appels à projets pour impulser le privé en créant un maillage de services le long des véloroutes.

C’est le cas sur l’EuroVélo 6 entre Dole et Mulhouse, sur environ 200 km sur le canal du Rhône au Rhin, et sur le Doubs ; cela concerne une dizaine de sites pré-ciblés sur le domaine public fluvial qui seront mis à disposition (hébergements sur le plan d’eau, de l’hébergement plus léger sur du foncier…). Ces services devront s’intégrer à la charte Label vélo et offrir des services spécifiques aux cyclotouristes.

Sur la Via Rhôna, des hébergements flottants ont été mis en place avec des péniches Freycinet comme autour de Tournon, Vienne et d’Aigues-Mortes avec des services spécifiques pour les cyclotouristes. Un conteneur est à quai pour garer les vélos et effectuer des réparations avec un QR code permettant un accès à toute heure. L’exploitant est un passionné de péniches qui avait constaté l’absence d’hébergements le long de la véloroute.

Il existe aussi une offre combinée bateau-vélo exploitée par la Compagnie des canotiers. Le département de l’Oise s’est positionné aussi sur ce type d’offre. Il a organisé trois dates en 2023 pour tester le dispositif avec le soutien de la compagnie des canotiers.

Consulter la présentation de M-N. Riffaut

La Scandibérique

Un axe transnational (EV3), qui partage un tronc commun avec la Seine à vélo. Retour d’expériences sur le fonctionnement de la gouvernance, comparaison avec la Véloscénie.

Remi Salaün (Essonne tourisme)

Rémi Salaün fait part de l’expérience d’un technicien. Il est arrivé au comité départemental du tourisme en 2019 lors de la création du poste dédié à la randonnée et à l’itinérance, avec une grande part dédiée à la Scandibérique et la Véloscénie – les deux véloroutes qui traversent l’Essonne. Il a une présence affirmée dans les deux comités d’itinéraire.

La Scandibérique est la plus longue véloroute en France qui passe dans trois régions et vingt départements. Le chef de file est le CRT Ile-de-France après le transfert depuis la région. Le projet a été initié en 2014 et inauguré en 2018. Il y a eu un travail d’infrastructure important pour définir le tracé, et de nombreux échanges en Essonne, pour déterminer la rive où faire passer la Scandibérique – rive droite ou rive gauche. Le tracé est maintenant sanctuarisé. Ensuite, il y a eu la question de la gouvernance, comment animer l’eurovéloroute, pour faire vivre le territoire et qu’elle soit appropriée par les élus, les habitants et aussi par les institutions touristiques afin qu’elle enrichisse leur offre.

En 2019, le CRT Ile-de-France a estimé qu’il n’avait pas les ressources humaines pour piloter, animer, définir une stratégie. Il a travaillé sur une nouvelle convention avec trois axes principaux : la notoriété, densifier l’offre de services, renforcer la qualité de l’infrastructure. Cette convention prend fin en 2023.

Ce comité d’itinéraire a permis de mutualiser les efforts pour donner une cohérence à la véloroute, une image de marque, un site Internet, faire éditer des guides du Routard (ce qui n’était pas possible au sein de chaque département). Le Covid a été un moment important avec les réunions à distance qui ont permis de mieux mobiliser tous les territoires et d’aboutir à des applications concrètes. Le défi est l’appropriation par les différents échelons, les intercommunalités et les communes. La vraie difficulté est qu’on est sur un itinéraire très long, dont l’identité qui peut être perçue par certains territoires comme étant « hors sol », car loin de leur propre stratégie. L’idée actuelle, est d’organiser la gouvernance à partir d’un chef de file qui puisse être départemental.

Les offices du tourisme jouent un rôle important car ils sont proches des acteurs touristiques. Aujourd’hui, il n’est pas sûr que ceux qui utilisent la Scandibérique en Essonne sachent, par exemple, que c’est une invitation au voyage pour aller en Norvège ou en Espagne. Rémi Salaün note que l’identité jacquaire a été un sujet assez houleux. L’Essonne ne se reconnaît pas dans cette identité, ni le Val-de-Marne, ni Paris, ni la Seine-et-Marne ou le Loiret.

Enfin, le dernier échelon très important en termes de services et d’équipements est la commune.  Elle sait qui possède le foncier, où s’implanter. Il reste une difficulté pour bien faire connaître la Scandibérique par les aménageurs afin qu’ils la prennent en compte dans leurs projets.

Consulter la présentation de R. Salaün

Débat avec la salle

Anca Duguet remarque que cette conférence, située dans l’Ile de loisirs du Port-aux-Cerises, est située sur le tracé de la Scandibérique, tracé qui est signalé à l’entrée mais n’est plus jalonné à l’intérieur, ce qui fait qu’on s’y perd. Rémi Salaün précise que la base de de loisirs est géré par un syndicat mixte qui a changé plusieurs fois d’exploitant et que le CDT 91 a du mal à trouver un interlocuteur. Il pense que ça va évoluer : la base de loisirs à une carte à jouer avec les excursions à vélo pour attirer les Parisiens.

Pierre Hémon témoigne de remarques d’élus sur la Via Rhôna qui expliquaient que les touristes à vélo traversaient leurs communes sans s’arrêter et qu’ils ne supprimeraient pas du stationnement pour eux alors que leurs électeurs ne faisaient pas de vélo mais stationnaient. Il a fallu montrer qu’on pouvait s’organiser pour que les voyageurs à vélo s’arrêtent. Une fois l’identité de la véloroute bien établie, les réticences se sont atténuées.

Maryvonne Mateu estime insoutenable le mille-feuilles administratif (région, département, intercommunalité, commune) plus VNF, les syndicats mixtes, etc. On ne sait plus à qui s’adresser.

Henri Auclair note que la continuité des chemins de halage est souvent interrompue à l’occasion de travaux, du manque d’entretien ou par des riverains. Marie-Noëlle Riffaut répond que dans le cas de superposition d’affectation, c’est alors à la collectivité d’assurer l’entretien. A défaut, sur le principe, le chemin de halage n’est pas prévu pour le passage des vélos mais pour l’exploitation. Henri Auclair suggère une évolution de la législation pour donner des ressources nécessaires à VNF pour mieux entretenir ses berges. Christian Proponet propose de contacter des députés pour faire modifier la loi.

Marie-Noëlle Riffaut précise que le linéaire du réseau de VNF est de 6 000 km, soit 12 000 km de berges et que les fonds ne suffisent pas pour en en assurer l’entretien. Elle estime normal que les territoires qui bénéficient des chemins de halage participent financièrement.

TABLE RONDE N° 2 :

La Seine à vélo (V33), itinéraire d’envergure national dans le réseau cyclable français

Michel Robert (MDB et élu de Melun-Val de Seine) ouvre la seconde table ronde plus axée sur les besoins d’une gouvernance du projet pour la Seine Amont avec un comité d’itinéraire, en lien avec la Seine Aval riche de sa propre expérience. Il annonce ainsi les 3 intervenants. D’abord, Sophie Rapinel, responsable du pôle Itinéraires et tourisme à vélo de Vélo et Territoires, présente cette association de collectivités qui intervient notamment sur le montage et les éléments clés des véloroutes réussies.

Sophie Rapinel (Vélo & territoires)

Sophie Rapinel présente son association et en rappelle les objectifs : forte de 190 adhérents, essentiellement des collectivités territoriales, Vélo et Territoires entend « construire la France à vélo en 2030 », pour cela elle travaille notamment à achever les schémas vélos (avec 100 000 km de maillage cyclable structurant), pour atteindre 12 % de part modale, quadrupler les financements vélo et porter la France au 1er rang des destinations mondiales du tourisme à vélo. Pour cela elle a mis en place des outils d’échange et de communication (site internet, newsletter, événements, publications diverses). Elle revient sur la Stratégie nationale vélo [programme mis à jour en juin 2023 à la suite d’un comité interministériel], à laquelle Vélo et Territoires a œuvré.

Sophie Rapinel revient sur la fréquentation cyclable, en augmentation forte et constante depuis 2019, le détail des pratiques utilitaires et de loisirs, la saisonnalité. Les retombées économiques directes des aménagements cyclables associés au tourisme à vélo (4,2 M€, +46 % en 10 ans ; 68€/j de dépense moyenne entre 2015 et 2018), sont en augmentation).

Elle observe 4 profils de touristes à vélo : loisirs (promenade), itinérants (voyage au long cours), sportifs (intense) et utilitaires (qui utilisent le vélo pour sur leur lieu de vacances pour les courses, l’accès à la plage ou aux sites à visiter). Il s’agit d’un tourisme de proximité, essentiellement des Français mais 20% d’étrangers (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique et Pays-Bas notamment).

Elle présente sur l’offre cyclable : le schéma national des véloroutes constitué de 59 itinéraires dont 10 « EuroVelo », réalisé à 80 %. Les comités d’itinéraire sont essentiels dans la gouvernance. Elle détaille le fonctionnement des comités de pilotage – instance décisionnelle de validation politique – et les comités techniques – instances opérationnelles, propositions techniques – et souligne la place centrale du chef-de-file, son rôle de permanent dans la coordination des acteurs variés (organismes de tourisme, collectivités publiques, les socio-professionnels, etc.). De nombreuses variantes d’organisation et de composition sont possibles, comme pour la V56 (Saint-Jacques à vélo), l’Alsace à vélo par exemple. Il est possible de partir sur une base d’acteurs, que d’autres rejoignent ensuite.

Sophie Rapinel expose enfin les quatre attentes des touristes à vélo : infrastructure, transports, services et promotion. L’infrastructure est évidemment cruciale, requérant qualité, continuité, sécurité, entretien et jalonnement. La promotion vient après avoir fédéré les acteurs. Côté services, le label « accueil vélo » de France Vélo Tourisme est un vecteur de réussite.

Consulter la présentation de S. Rapinel

LA SEINE A VELO (AVAL) – DE PARIS A LA MER

Laurie Marrequeste (La Seine à Vélo)

Laurie Marrequeste travaille pour le Département de l’Eure en tant que coordinatrice du comité d’itinéraire de « La Seine à Vélo – de Paris à la mer », la partie de la véloroute V33 déjà déployée entre Paris et Le Havre (rive droite) et Deauville (rive gauche) en Normandie. Une véloroute récente avec un premier bilan prometteur, malgré les perturbations de la crise Covid.

Elle présente les principales étapes de la création de l’itinéraire : 1998 et l’inscription au schéma national de l’époque, 2010 et la numérotation de la V33 notamment.

L’itinéraire a bénéficié d’une ambition politique partagée, traduite par différents documents stratégiques (schéma régional de développement touristique de Normandie en 2010, contrat de plan interrégional Etat-Région « Vallée de la Seine » 2015/2020, mission d’accompagnement à la structuration par Vélo et Territoires en 2016…) et techniques (diagnostics et documents de phasage établis en coopération avec diverses agences dont l’APUR, l’Institut Paris Région…) en 2016 et 2017.

La coordinatrice expose l’organisation et la gouvernance de l’itinéraire : 16 partenaires financeurs variés (la Région Normandie, sept départements, la métropole de Rouen, sept établissements publics de coopération intercommunale…), et le chef-de-filât du département de l’Eure. Il consiste à animer le comité d’itinéraire et à concerter les acteurs. Le Comité d’itinéraire n’est pas une structure juridique, le budget est collectif. Le département assure ainsi le portage administratif et budgétaire, hébergeant le poste dédié, rédige et établit les conventions, gère les lignes budgétaires et porte les marchés publics. Le département assure aussi la représentation du comité d’itinéraire auprès des médias et des acteurs publics.

Le rôle de coordinateur consiste à organiser les comités de pilotage réunissant 2 à 3 fois par an les élus, les comités techniques réunissant 3 à 4 fois par an les techniciens, et divers groupes de travail. Laurie Marrequeste détaille son poste et les moyens humains et financiers du projet : un poste équivalent temps plein pour l’animation du comité d’itinéraire, le pilotage des actions, le suivi budgétaire, etc. La moitié des dépenses relève de la promotion et de la communication.

La coordinatrice revient sur le tracé et la maîtrise d’ouvrage de la Seine à Vélo. Le département et les EPCI ont assuré la maitrise d’ouvrage du comité ‘Infrastructure et signalétique’ piloté par le département de la Seine-Maritime. Le Cerema a apporté son concours sur les points durs. Une notice de signalisation a été élaborée et partagée pour l’ensemble de l’itinéraire.

Enfin, un comité technique ‘marketing et communication’, aidé d’une agence de communication, a élaboré le site internet en marque blanche ‘France vélo tourisme’, qui propose de l’information et des étapes aux cyclotouristes.

Consulter la présentation de L. Marrequeste

SEINE A VELO AMONT – ENJEUX TERRITORIAUX

Fabrice Cotté (Grand Paris Sud)

Fabrice Cotté est Directeur de l’Office de Tourisme de la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud, qui regroupe 23 communes sur les départements de l’Essonne et de la Seine-et-Marne. La collectivité entend bien valoriser ses 31 km de berges de Seine, se les approprier sur le plan touristique notamment grâce au vélo.

Fabrice Cotté expose ces projets de valorisation de « l’axe Seine », notamment le Schéma de développement touristique 2021-2026. Son volet cyclotouristique se base sur l’EuroVelo 3 « Scandibérique » entre Grigny et le Coudray-Montceaux. Il y a 22 km à développer et à jalonner, et le lien avec l’agglomération Melun-Val-de-Seine n’est pas fait. De plus, il n’y a pas assez de continuité sur les revêtements, divers et de qualité variable.

L’Office de tourisme est alors confronté à des difficultés (réclamations d’utilisateurs, coûts d’entretien en hausse, etc.). Le risque est de susciter de la déception. La résolution des difficultés peut passer par la mobilisation des utilisateurs, des associations notamment, dans les politiques d’itinéraires, le tracé comme le jalonnement.

Les associations cyclotouristes disposent d’une expertise d’usage incontestable, elles peuvent et doivent s’impliquer dans les comités, pour relancer des dynamiques favorables auprès des collectivités et populations locales notamment. Autre voie d’amélioration : emmener les techniciens à vélo sur les sections à améliorer. L’Office de tourisme voudrait être impliqué dans le futur Comité d’itinéraire, et les retours d’expérience du terrain. Des exemples sont utiles pour sensibiliser les élus, en particulier sur les services en zone urbaine.

Consulter la présentation de F. Cotté

Débat avec la salle

Le débat final fait intervenir Erick Marchandise (président de CycloTransEurope), qui rappelle que pour la Scandibérique, malgré l’existence de sites internet de bonne qualité, la réalité de terrain est souvent décevante. Les associations ne sont pas représentées dans le Comité de pilotage. Caroline de Valence (Seine et Marne Attractivité), indique quele Département de Seine-et-Marne a fixé le tourisme fluvestre comme objectif. Une étude est à venir sur le Vélo et le tourisme fluvestre sur la Seine.

CONCLUSION

Christian Proponet conclut la séance en soulignant à quel point la gouvernance du projet est le point central. Il faut un engagement politique des collectivités, il faut un leader politique parmi les conseils départementaux de la Seine amont. Il faut un financement réparti pour le poste d’un agent, et, bien sûr, avancer sur les itinéraires à valider.

Il remercie vivement tous les intervenants et les participants pour leurs interventions lors de cette conférence, et les invite aux randonnées des jours suivants, sur la Seine à vélo.

Quelques-uns des participants réunis à la sortie de la conférence

5 jours pour une Seine à Vélo de la source à la mer

du 17 au 21 mai 2023

LES RANDONNÉES

Carte des randonnées figurant sur le « flyer » distribué à l’occasion de la conférence

RANDONNEE #1 : VERNON-GIVERNY – MANTES-LA-JOLIE18 mai 2023

Guide et texte : Didier Couval-Grima, CTE

Photos : Marine Belz

L’évènement de mai 2023 s’est agrémenté de quatre randonnées à vélo le long de la Seine. La première s’est déroulée le jeudi 18 mai, jour férié de l’Ascension, entre Vernon (27) et Mantes-la-Jolie (78). Le rendez-vous était donné logiquement à la gare de Vernon-Giverny.

Avec un nom aussi évocateur pour les urbains, les trains du jour menant à la « porte de Normandie » depuis Paris étaient plus bondés que la ligne 13 du métro un jour où la 14 est fermée ! Difficile de trouver une place pour son vélo quand une cinquantaine de cyclistes ont la même envie d’aller faire un tour aux confins de l’Île-de-France. Après ce coup de chaud, un trajet sans encombre a permis aux adeptes du train de retrouver des cyclistes du coin. Mention particulière aux membres, et à son animateur Pierre, de l’antenne mantoise de MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) qui nous a rejoint pour ce parcours bucolique sans encombre.

Par une belle voie verte le long de Seine, le parcours a permis de rejoindre aisément Giverny, où la traversée du village s’est faite à pied, vélo à la main, vu l’affluence de ce beau jour de mai. Une queue monumentale de visiteurs s’était déjà formée devant la maison de Claude Monet, témoignant de la reprise du tourisme post-Covid.

Grâce à l’itinéraire de la Seine à vélo (V33) qui serpente le long des premiers villages des Yvelines, le groupe d’une vingtaine de cyclistes a pu échapper à la foule.
Aux portes du Vexin français, la silhouette du château de La Roche-Guyon (95) se profile pour une agréable pause pique-nique, à l’occasion d’une brocante réputée et très fréquentée. Difficile de repartir après un café en terrasse !

Le cortège rejoint le hameau de La Haute-Isle et sa curieuse chapelle troglodyte. Un autre arrêt gourmandise s’improvise dans le charmant village de Vétheuil, avec la dégustation de glaces artisanales en guise d’encouragement pour les derniers kilomètres direction Saint-Martin-la-Garenne dans les Yvelines. En sortie du village, un petit moment d’inattention et on perd le jalonnement jusque-là bien en place ! Un détour est improvisé par le bois de la Garenne via des chemins creux qui pimentent la randonnée avec un soupçon d’aventure. A Dennemont, le retour sur la route départementale est un peu rude, avec un axe de circulation assez fréquenté. Faute de voie dédiée aux cyclistes, voici un tronçon qui mérite encore réflexion et amélioration pour un usage tous publics. L’arrivée dans l’agglomération de Mantes-en-Yvelines se fait par Limay avant de traverser la Seine pour rejoindre Mantes-la-Jolie via la nouvelle passerelle dédiée aux piétons et cyclistes au pied de sa collégiale gothique Notre-Dame.

RANDONNEE #2 : CONFLANS-SAINTE-HONORINE – PARIS : 19 mai 2023

Guide : Alain Mollica, CTE

Texte et photos : Erick Marchandise

La randonnée (45 km) empruntera la véloroute de la Seine à vélo en grande partie mais s’en écartera dans la partie la plus proche de Paris pour éviter le long détour par le canal Saint-Denis. Le passage par le port de Gennevilliers est plutôt aride, il y a plus de camions que de bateaux qu’on ne voit d’ailleurs pas. Certaines sections, notamment dans l’Ile Saint-Denis, sont au milieu d’une importante circulation et sont dangereuses. Ce trajet mérite d’être repensé. Du coup, la rando a pris un itinéraire tout aussi fréquenté mais plus direct.

La signalétique de la Seine à vélo est relativement bien visible mais souvent à certains moments minimalistes. Le parcours est généralement sur les bords de Seine avec de beaux endroits. Il est composé de pistes cyclables, voies vertes, simples bandes cyclables. A certains endroits, les piétons et cyclistes sont nombreux et l’espace est parfois limité. Pour éviter des conflits d’usage, les trottoirs et aménagements cyclables devront être élargis en limitant le stationnement et la circulation automobile.

L’empreinte de la batellerie à Conflans-Sainte-Honorine reste forte et constitue une des originalités de la journée. La Maison des insectes à Carrières-sous-Poissy est une étape étonnante et instructive. A Chatou, quai Maxime Laubeuf, la véloroute passe le long de belles maisons bourgeoises. La rando a fait un agréable pique-nique dans l’Ile des Impressionnistes. Elle a effectué une émouvante visite du Mont-Valérien, principal site d’exécution des nazis en France. La traversée de la Seine sur la passerelle de l’Avre offre une belle vue sur le complexe de la Défense.

Le groupe sur une des voies vertes du parcours

RANDONNEE #3 : PARIS – EVRY – CORBEIL-ESSONNES20 mai 2023

Guide : Benoît Carrouée, FCDE

Texte et photos : Benoît Carrouée

Le tracé de la Seine à Vélo entre Paris et Corbeil-Essonnes se superpose à celui de la Scandibérique tel que défini par les associations. Il diffère donc du tracé « officiel » qui fait un détour complexe et peu lisible sur des voiries très routières entre Draveil et Ris-Orangis. Le nôtre reste ainsi principalement en rive droite, sauf sur la portion entre la sortie de Paris et Ablon-sur-Seine, où il passe en rive gauche en se superposant au tracé de la ligne 7 du VIF. Au niveau de l’écluse d’Ablon, il rebascule en rive gauche et y reste jusqu’à l’entrée de Corbeil-Essonnes.

Sur la rive droite de la Seine, la Seine à vélo constituera le complément de la ligne 7 du réseau VIF rive gauche. L’itinéraire traverse principalement des espaces naturels : l’Ile de loisirs Port aux Cerises à Vigneux-Draveil (où la randonnée s’est arrêtée pour le pique-nique), Fosse aux Carpes, Orme de Mazières et Bois-Chardon à Draveil, ENS des Coudrays à Etiolles). Une fois aménagé avec des voies vertes de qualité, il pourra constituer à la fois un itinéraire touristique agréable pour traverser la banlieue sud de Paris et un aménagement attractif pour les déplacements quotidiens, en alternative à la D448 très pénible à vélo et non aménageable.

L’aménagement le plus complexe à réaliser se situe au niveau du franchissement de la Seine entre Ablon et Vigneux et sur les berges de Seine au niveau de Draveil. Dans les deux cas, des travaux sont programmés dans le cadre des plans vélos des départements du Val-de-Marne et de l’Essonne d’une part, et du réseau VIF d’autre part. Ailleurs, il s’agit principalement d’aménager des voies vertes existantes (réalisation de revêtements de qualité et suppression de barrières gênantes). Le seul point difficile, sans perspective à court terme, se situe au niveau de l’entrée de Corbeil-Essonnes, sur environ 1 km sur la D448, non aménageable sauf en modifiant le plan de circulation.

La toute nouvelle rampe d’accès au pont Nelson Mandela, entre Ivry-sur-Seine et Charenton, bien plus pratique que celle de la « passerelle aux câbles » un peu plus loin, permet de basculer de la rive droite à la rive gauche de la Seine en sortant de Paris.

En restant le long de la Seine à Ivry-sur-Seine plutôt que sur la piste cyclable de l’avenue de l’Industrie, le parcours passe par le quai Henri Pourchasse, fermé depuis peu à la circulation automobile et transformé en aire de jeu, bien dégagée et agréable pour y passer à vélo pendant les jours de semaine.

Au niveau de Choisy-le-Roi, l’ancienne piste cyclable / voie verte est un peu étroite mais bien à l’écart du bruit de la circulation automobile et offre un beau panorama sur la rive droite de la Seine.

Entre Ablon et Vigneux, il faut repasser sur la rive droite par la passerelle de l’écluse. Le panorama sur le fleuve est exceptionnel ; mais l’accès, entravé par des barrières et des escaliers, est particulièrement éprouvant. Les travaux d’aménagement d’une vraie rampe d’accès sont prévus.

Entre Vigneux-sur-Seine et Draveil, la traversée du parc régional du Port aux cerises offre un bon moment de détente – et l’occasion de rejoindre un groupe de cyclistes de l’Essonne ce jour-là. Mais l’accès depuis Vigneux est loin d’être simple : réservé aux initiés 

A Etiolles, l’Espace naturel sensible des Coudrays offre un autre moment de pleine nature ; mais il est entravé à toutes ses entrées par des barrières Semco : les motos les contournent allègrement, mais les cyclistes ont bien du mal à passer, surtout avec des sacoches ; sans parler des remorques ou des vélos adaptés aux personnes à mobilité réduite qui ne passent pas

L’entrée dans Corbeil-Essonnes par la D448 est un passage obligé et fort peu agréable. Cependant, le groupe de cyclistes se met en configuration « minibus » à deux de front, ce qui permet d’éviter les dépassements dangereux par les automobilistes. Cette section de 1 km reste le principal point noir entre Paris et Melun, qui ne pourra être résolu que par une modification du plan de circulation ou par une passerelle en encorbellement le long de la Seine.

RANDONNEE #4 : CORBEIL – MELUN – FONTAINEBLEAU21 mai 2023

Guide : Erick Marchandise, CTE

Texte et photos : Erick Marchandise

Entre Corbeil-Essonnes et Avon-Fontainebleau, la Seine à vélo continue son compagnonnage avec l’EuroVélo 3 en suivant le fleuve la plupart du temps. L’itinéraire est contrasté avec d’agréables portions en voies verte au milieu des bois, sur les bords de la Seine. D’autres parties sont plus rebutantes en utilisant des rues avec un trafic important. La signalétique est inégale, continue ici, tout simplement inexistante là. Elle est heureusement renforcée par celle des associations.

Corbeil-Essonnes est une ville très peu accueillante pour les cyclistes. On peut regretter que la rue Saint-Spire, aux abords de la cathédrale, ne soit pas piétonne pour le bénéfice de ses habitants et de ses visiteurs, ainsi que des commerces qui dépérissent. Le trajet des deux côtés de la ville est risqué pour les cyclistes.

La traversée de Melun est laborieuse et n’est pas meilleure, très routière et donne plus envie de fuir la ville plutôt que d’y faire étape. La circulation à vélo y est dangereuse.

Mais il y a belles perspectives sur le fleuve, de rafraîchissantes traversées de bois et forêts, une imposante écluse. A Bois-le-Roi, l’ensemble de maisons « Les Affolantes » constitue une étape pittoresque. Pour rejoindre la gare et le château de Fontainebleau, tout en évitant les routes au trafic infernal, il a fallu prendre un sentier étroit, difficilement praticable par temps de pluie, puis des passages sur trottoirs gênants pour les piétons.

Dans l’Essonne, un exemple de signalétique à longue distance sur la Scandibérique

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