L’AF3V souhaite que l’État ne valide pas le rapport des commissaires enquêteurs
L’AF3V souhaite que l’État ne valide pas le rapport des commissaires enquêteurs
L’AF3V, association Française pour le Développement des Véloroutes et des Voies Vertes, participe à
l’élaboration du projet de la ViaRhôna depuis son origine. Ses délégués ont, avec une bonne connaissance du terrain, contribué à l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) concernant ce tronçon entre Pierre-Bénite à Givors.
Nous sommes surpris par la faible qualité du rapport remis par les commissaires enquêteurs et de l’avis négatif qui en ressort, et ce pour deux raisons.
Tout d’abord ce rapport ne mentionne pas les éléments présentés dans le mémoire en réponse du maitre d’ouvrage, qui apporte des réponses argumentées aux questions et objections formulées.
Ensuite nous regrettons l’attitude des commissaires enquêteurs qui se sont contentés d’étudier des photos du site sans même aller ne serait-ce qu’une fois sur le terrain.
Ce projet n’a pas été traité avec une connaissance suffisante de ce qu’est une voie verte et de la pratique du vélo.
Nous souhaitons donc que l’État ne valide pas ce rapport.
L’attente de cet aménagement est très importante, par les cyclistes du quotidien aussi bien par ceux du dimanche et les cyclotouristes et par toutes les communes concernées.
Le cheminement traverse les secteurs du Syndicat Mixte du Rhône des Iles et des Lônes (SMIRIL). Ils comportent 2 zones sensibles : une zone nord de 3.5km en grande partie accessible notamment par des agriculteurs et une zone sud de 3.5km traversée par un sentier et des pistes.
Des associations locales cherchent à sanctuariser ces sites pour préserver leur richesse. C’est un désir que nous partageons, mais nous pensons que l’aménagement proposé est de nature à mieux protéger les espaces et leur biodiversité plutôt que les laisser se dégrader comme c’est le cas actuellement. En effet ces zones sont fréquentées actuellement par des promeneurs et vététistes, avec une fréquentation fortement augmentée depuis la crise du Covid. Les belles journées attirent beaucoup de monde, des piqueniques, des barbecue familiaux ou de groupes qui envahissent de fait l’ensemble du secteur.
Mais une voie verte est une garantie pour la protection des espaces sensibles.
En effet ce projet permettrait d’organiser et donc de réguler cette fréquentation en limitant fortement son étalement sur l’ensemble du secteur. Il contribuerait ainsi de fait à préserver le milieu naturel comme le montrent les exemples existants.
Et cette voie verte devrait être réalisée la plupart du temps sur des chemins existants. Cette zone sensible nécessite bien évidement des précautions qui sont prises en compte dans les propositions mises à l’enquête et le seront dans sa réalisation, comme elles l’ont été dans les réalisations de ce type (voir liste non exhaustive en fin de communiqué).
Des passages de voies vertes en zones sensibles sont déjà réalisés. Vous en trouverez une liste (non exhaustive) en annexe. Celui de l’Ile du Beurre, proche, est éclairant tant il montre bien que l’aménagement, avec un revêtement de qualité, ne pose pas de problème et permet d’éviter que les promeneurs se répandent dans l’ensemble de la zone. Sans oublier que le revêtement de qualité choisi supporte les inondations.
Mais de fait c’est le principe même des voies vertes, ouvertes à tous les modes actifs, que contestent les commissaires enquêteurs. Rappelons donc que les voies vertes sont des routes sans voiture qui offrent un espace apaisé, sécurisé aux piétons, cyclistes, rollers, personnes handicapées. Elles doivent être roulantes en toutes saisons. La qualité du revêtement est indispensable pour les engins à petites roues (trottinettes, rollers, fauteuils roulants).
Voie Verte = garantie de sécurité et tranquillité
La cohabitation des vélos, piétons, rollers, enfants, PMR sur une voie verte n’est une question que pour ceux qui n’en ont jamais pratiqué. L’immense succès des voies vertes, plébiscitées par les familles qui les utilisent le démontre. Leur fréquentation a explosé ces dernières années.
Et s’il existe des tronçons inondables cela n’a rien d’extraordinaire sur la ViaRhôna (le pont de Groslée, Laveyron, entre Charmes et La Voulte, La Conche entre Viviers et Bourg-Saint-Andéol pour n’en citer que quelques-uns). C’est vrai qu’en période de crue on ne passe pas mais le reste du temps ça ne pose pas de problèmes !
ANNEXE : Liste de sites ou une voie verte a été réalisée dans une ZNIEFF type 1 dans la Région hors chemins de halage et anciennes voies ferrées :
- ViaRhôna
- 69 l’ile du Beurre Tupin et Semons 1.6km
- 74 Serrières en Chautagne 6km
- 38 01 Groslée : 2.8km
- 38 Arandon, Mepieu, Courtenay : étang de Praille 2.5km
- 38 Sablons, Moly Sabata : 700m
- 07 St Jean de Muzols 3.4km
- 07 La Voulte sur Rhône 2.6km
- 26 Livron Loriol traversée de la Drôme, 4km
- La Drôme a fait des analyses d’impact sur la faune, plutôt positifs
- 07 St Montant, Bourg St Andeol
- Via Allier: Billy, Vichy St Yorre 20km
- Voie Bleue : 07 Rhône Crussol Cornas 5km
- V62 : combe de Savoie Grésy sur Isère 5km
- V63 : Romans-sur-Isère, 3.5km
- Vallée du Jabron Montboucher 2.5km