Le Petit traité d’écomobilité, par Alexis Fraisse, notre délégué départemental de l’Eure.

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Sophie POUILLY 14/09/2023 RÉSEAU AF3V

Ce petit livre, qui porte en 4ème de couverture les logos de l’AF3V et de la FUB, est loin de se cantonner aux seuls bénéfices du vélo. L’auteur analyse toutes les façons de se déplacer, des plus vertueuses aux plus énergivores. Il tord le cou à certaines croyances telles que la supposée totale vertu des…

Ce petit livre, qui porte en 4ème de couverture les logos de l’AF3V et de la FUB, est loin de se cantonner aux seuls bénéfices du vélo.

L’auteur analyse toutes les façons de se déplacer, des plus vertueuses aux plus énergivores. Il tord le cou à certaines croyances telles que la supposée totale vertu des vélos électriques car contrairement à ceux qu’il appelle les vélos 100% musculaires, les vélos électriques ont besoin de batteries qui sont au fil des ans de moins en moins performantes et qui ont nécessité des métaux rares pour être fabriquées.

Son tour d’horizon des différents moteurs d’aujourd’hui et des différents véhicules est assez exhaustif et n’oublie pas les à-côtés auxquels on ne pense pas assez : nos routes et autoroutes, si nombreuses, sont de vastes surfaces plates et stériles qui ont appauvri les sols dont on prive l’agriculture. Et que dire des végétaux transformés en carburant, sinon qu’ils ôtent aussi des sols à l’agriculture vivrière, qui devient une agriculture industrielle, pour des modes de transport dont l’intérêt est discutable. C’est ainsi que l’automobile participe à l’artificialisation des sols. A. Fraisse explique clairement comment l’utilisation, encore plus que la fabrication des véhicules, saigne la Terre. Il énonce qu’en règle générale « un véhicule commence à être inadapté lorsqu’il est plus lourd que ce qu’il transporte », ce qui est le cas de la plupart des voitures.

L’augmentation des gaz à effet de serre, un des facteurs du réchauffement climatique qui amène la fonte des glaciers, la hausse du niveau des mers, tout cela nécessite d’agir vite et pour commencer de cesser d’exploiter de nouveaux gisements d’hydrocarbures. Mais ce petit traité n’oublie pas non plus les conséquences moins immédiates, ainsi, parmi les méfaits pour nos sociétés qui misent tout sur le transport automobile : le sentiment d’insécurité, le bruit, l’étalement des villes.

C’est donc un condensé, parfois un peu austère, du thème de la mobilité, aux Éditions Charles Léopold Mayer.

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