retour sur la webconférence.
Le 22 avril 2022 s’est tenue la webconférence organisée par l’APCC – Association des Professionnels en Conseil Climat, Energie et Environnement. Au côté du bureau d’étude BL évolution, l’AF3V, par la voix de Marc Linsig, administrateur, a présenté ses recherches sur cette thématique.
Présentation de l’étude du bureau BL Evolutions
Cette étude publiée en mai 2021 part du principe que toute infrastructure toute infrastructure routière a des impacts sur le plan foncier et/ou environnemental (émission de gaz à effet de serre, artificialisation des sols, atteinte à la biodiversité …)
- Aujourd’hui, les infrastructures cyclables[1] ne représentent que 0,13% des surfaces artificialisées[2] : aménager 100.000 km (objectif du plan vélo national de 2018) « consommerait » environ 30.000 ha et générerait entre 70 et 380 tCO² /km (contre 6.000 tCO² /km pour les projets routiers)
- Choix des matériaux : la « fausse bonne idée » du stabilisé, contre-productif / vélotaf, couteux en termes d’entretien, empreinte carbone plus défavorable que l’enrobé
- Synthèse : le vélo participe à la baisse des consommations foncières et des émissions de gaz à effet de serre.
Retour d’expérience de collectivités :
Département de la Mayenne a mis au point un outil[3] d’aide à la décision pour prioriser les aménagements cyclables à réaliser de façon à éviter que l’impact carbone des aménagements cyclables soit plus important que les émissions de GES économisées grâce à la réduction de l’usage de la voiture. Résultats :
- Des choix techniques : enrobé à froid, préservation des haies bocagères, etc.
- Des critères d’aménagement : largeur de l’aménagement fixée à 2 mètres pour limiter l’emprise foncière
- Un seuil de référence de fréquentation minimal pour neutraliser l’impact carbone de l’aménagement en prenant en compte le report modal voiture > vélo
Département de Loire-Atlantique : mise au point d’un logigramme décisionnel qui en fonction des contextes environnementaux, définit des principes de conception différents
Le point de vue de l’AF3V :
- Rappel des enseignements de l’étude menée avec FNE avec la nécessité de disposer des données factuelles et « scientifiques » pour apprécier les impacts des aménagements cyclables
- Réactions présentations :
- étude BL Evolutions : consommation foncière : la grande majorité des aménagements cyclables se fait sur des emprises existantes, déjà artificialisées, donc l’impact réel est beaucoup plus faible que celle présentée
- Département Mayenne : approche mise en œuvre est-elle aussi appliquée pour les projets routiers ?
- Département Loire-Atlantique : visiblement les impacts des revêtements n’ont pas été analysés à partir des travaux réalisés par BL Evolution, l’AF3V et FNE…
Supports disponibles :
[1] Calcul à partir des données OSM 2021 : 51.000 km (PC et VV) et de la base de données Terruti-Lucas 2014 (https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/3281689/Artificialisation-sol_2021_rapport.pdf)
[2] 9% du territoire en 2018
[3] Eco-comparateur SEVE, habituellement utilisé pour les projets d’infrastructures routières et de terrassement
